Lydia se préparait pour son rendez-vous et se demandait ce qu’elle allait porter. Elle ne se souvient plus de la dernière fois, qu’elle devait se préparer pour un rencard. Tandis qu’elle passait ses robes en revue, Caroline rentra chez elle en trombe.
-Ben dis donc, tu me fais des cachotteries. Cette robe ne peut pas être pour une réunion de parents d’élèves Lydia, dit-elle en se moquant et en voyant une jolie robe que tenait Lydia.
-Oh que non, mais elle va bien servir à rencontrer un directeur d’école.
-Un directeur ? Raconte-moi tout.
Lydia entreprit de lui narrer l’histoire depuis ses débuts pour en arriver au rendez-vous. Caroline cria un tonitruant « Alléluia » de toutes ses forces qui fit rire Lydia aux éclats.
-Après tous mes efforts pour te caser, tu as été retrouvé l’amour au kindergarten, s’exclama-t-elle.
-Hé, on se calme petite folle. Il s’agit juste d’un rendez-vous pas de me caser.
-Peu importe, cela fait trois ans qu’un homme ne t’a pas invité à sortir. L’évènement mérite que l’on y prête attention.
-Bien sûr. Je m’étonne moi-même d’avoir accepté avec autant de facilité.
-Pour une fois, tu t’es laissée aller. Tu n’as pas de reproches à te faire. Je partirai maintenant le cœur léger. Tu as quelqu’un avec qui passer du temps.
-Tu vas quand même me manquer. Dépêche-toi de revenir.
-Entre Alan et toi, je ne sais plus où donner la tête. Alan espère que je resterai un bon bout de temps avec lui.
-Ah. Tu le salueras de ma part.
-C’est tout ?
-Que voudrais-tu que j’ajoute ?
-Rien. Je posais juste la question… N’oublie pas que c’est toi qui va m’emmener à l’aéroport, dit Caroline changeant de sujet.
-Bien sûr que non. Je ne t’ai jamais fait faux bond Caro.
-Cela pourrait commencer maintenant que tu sors avec des hommes, dit-elle d’un ton espiègle.
-Tu ne changeras jamais. Ma peste au grand cœur, répliqua Lydia en riant.
Caroline se réjouit de voir son amie en de si bonnes dispositions et espérait qu’Alan de son côté pouvait en faire autant. Il lui avait parlé de ses problèmes avec Marina mais Caroline n’en avait pipé mot à Lydia.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………Une semaine plus tard, Caroline retrouva Alan en pleine forme aux Etats-Unis. Il continuait les démarches pour obtenir l’annulation de son mariage et travaillait dur mais prit quand même la peine de passer du temps avec son amie.
-Alors Caro quoi de neuf ?, lui dit Alan.
-Tu me connais. Je continue de rendre la vie impossible à tout le monde, répondit-elle en riant.
-Et à Stanley en premier, dit Alan en faisant référence au fiancé de Caroline.
-Il savait dans quoi il s’engageait. Je l’ai prévenu, d’ailleurs. Il tient quand même à me supporter.
-Stanley n’est pas fou. Il sait reconnaitre un trésor même si celui demande de gros efforts d’entretien.
-Lydia et toi, vous parliez de moi en des termes si flatteurs que je vais finir par me prendre au sérieux.
-A ce propos, comment va Lydia ?
-Elle se porte comme un charme. Elle travaille un peu trop mais elle va bien.
-Depuis la mort d’Harry, elle m’a quasiment rayé de sa vie. Je ne la vois même pas sur les réseaux sociaux.
-Je te montrerais bien des photos d’elle si tu me disais ce qui s’était réellement passé entre vous.
-Quel maître-chanteur tu fais, Caro. Allez montre-moi les photos et je te dis tout.
Trop contente de lui montrer les photos, Caroline prit son téléphone sans se rendre qu’Alan était tout près d’elle et vit donc la photo qui était sur son écran représentant Aline en souriant lors de son premier jour de classe.
-Je ne savais pas que tu avais une fille Caro, dit Alan sentant que quelque chose ne tournait pas rond.
-Ce n’est pas ma fille mais ma filleule. C’est la fille de l’une de mes amies.
-La fille de ton amie ressemble étrangement à la mienne, tu ne trouves pas ?
-Oui, je l’avais remarqué dès la naissance de Lola, soutint Caroline avec un aplomb qu’elle était loin de ressentir.
-Ah et….
Alan allait lui poser une question quand son téléphone sonna. C’était sa mère qui lui confirmait la date de sa venue aux Etats-Unis. Après lui avoir transmis l’information, Alan profita pour la questionner.
-Maman, est-ce que Lydia a eu une fille ?, demanda-t-il en regardant Caroline droit dans les yeux.
-Bien sûr. Je pensais que tu le savais. Elle doit avoir trois ans maintenant. Quoiqu’il en soit, je ne l’ai jamais vue. Lydia a coupé les ponts avec nous après la mort de son mari. Je ne l’ai vue qu’après la mort de Violette et je n’ai pas eu le temps de lui demander des nouvelles de sa fille. Pourquoi cette question ?, répondit Madame Marcellus.
-Je viens seulement de l’apprendre. Je posais la question juste comme ça. Je te rappelle plus tard maman.
-Caroline, c’est quoi le nom de la fille de Lydia, demanda Alan après avoir raccroché.
-Aline, dit Caroline ne sachant où il voulait en venir.
-Caroline, est-ce qu’Aline est ma fille ? reprit Alan.
-J’aurais aimé pouvoir répondre à cette question avec assurance mais je ne peux pas. Lydia ne m’a jamais rien dit à ce sujet mais je suppose que la ressemblance avec Lola dit tout, n’est-ce pas ?