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L’instant présent

Temps de lecture : 2 minutes

Mis à jour le 29 juillet 2021 à 13h44

-Pourquoi tu es venu Alan ?
-Il me semble que je suis toujours là quand mon amie a besoin de moi.
-C’est vrai depuis toujours.
-Et aujourd’hui, bien plus encore. Il parait que tu n’arrêtes pas de boire depuis hier Lyd.
-J’ai toute ma lucidité pourtant.
-Ah oui tu crois ?
-Et même si j’étais ivre. Qu’est-ce que cela apporterait de différent ?
-Ce n’est pas l’alcool qui changera quoi ce soit pourtant.

  • Les idées claires non plus.
    -Lydia, je ne saurais prétendre connaitre l’immensité de ta douleur mais je sais que tu es assez forte pour te remettre sur pied et tout ton entourage te soutient. Alors, ne baisse pas les bras stp.
    -C’est de ma faute Alan.
    -Quoi donc ?
    -La mort d’Harry.
    -Est-ce que c’est toi qui l’as fait tuer ?
    -Bien sûr que non, répondit-elle indignée.
    -Alors, je ne vois pas en quoi c’est de ta faute.
    -C’est à cause de moi qu’il est revenu au pays.
    -Je croyais que c’était pour le travail qu’il était revenu ?
    -Oui mais il avait le choix. J’ai préféré rentrer parce que j’avais des souvenirs avec toi chez nous là-bas.
    -Et en quoi cela te rend-il coupable pour autant ?
    -Si nous y étions encore, il ne serait pas mort.
    -Lydia, depuis quelque temps, l’insécurité frappe n’importe qui, n’importe quand dans le pays. Et ce pays est le tien ainsi bien que celui d’Harry. Vous aviez le droit d’y revenir quand bon vous semble. Les vrais coupables sont ceux qui devraient y établir un climat de sécurité pour ses fils et qui ne l’ont pas fait.
    -Peut-être que tu as raison.
    -Si, Lydia et tu le sais.
  • Je me sentais tellement coupable. Harry a tout fait pour qu’on soit heureux et moi je me vautrais dans mes regrets, mes sentiments pour toi.
    -Cela ne fait pas de toi une meurtrière et cela me fend le cœur que tu souffres autant. Si je pouvais faire quoi ce soit…
    -Tu en as fait assez. Tu as tout laissé en plan pour venir vers moi.
    -Et je ferais bien plus si c’était possible Lyd.

Se faisant, il se rapprocha d’elle et Lydia se retrouva dans ses bras. Le simple câlin qu’ils avaient prévu se transforma en baisers intermittents et caresses en tout genre. Alan voulut s’arrêter.
-Lydia, tu n’es pas en pleine possession de tes moyens. Ce ne serait pas une bonne idée.
-J’aurais une bonne excuse alors lorsque je reprendrai mes esprits.
-Lyd, je suis marié.
-Je sais.
-Je ne peux pas quitter mon épouse Lyd même si je t’aime plus que tout au monde.
-Je ne te le demande pas non plus Alan.
-Alors qu’est-ce qu’on fait là?
-Vivons l’instant présent.
Alan n’en demandait pas plus. Ses lèvres se posèrent sur celles de Lydia et il l’aima comme il en rêvait depuis des mois.

À propos de Vanessa Dalzon

Je suis Vanessa Dalzon, journaliste ayant fait des études en Droit. Auteure.

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