-Harry, écoute-moi, commença Alan.
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Le poing d’Harry lui arriva en plein visage. Alan n’était pas surpris. Il s’y attendait. A sa place, il aurait réagi de la même manière. Seulement, il n’allait pas se laisser tabasser indéfiniment.
-Très bien Harry, dit-il en reculant. Je l’ai mérité celui-là mais tu as intérêt à t’arrêter maintenant sinon ce sera un bain de sang.
-Espèce de salaud, lui répondit Harry en essayant encore une fois de le frapper.
Alan lui retenait les bras tandis que Lydia leur criait d’arrêter. C’était peine perdue. Harry voulut encore une fois frapper Alan mais ce dernier fut plus rapide que lui. Il reçut un coup en plein visage. Avant qu’un autre coup n’arrive, Lydia se mit entre les deux hommes et ces derniers, ne voulant pas la frapper se sont arrêtés.
-Mais qu’est-ce qui vous prend tous les deux, cria Lydia
-Lydia, je suis désolée, lui dit Alan. Je n’ai jamais voulu te créer de problèmes.
-Il vaut mieux que tu nous laisses Alan, rétorqua Lydia.
-Ce n’est pas nécessaire, je n’ai rien à te dire, répliqua Harry
-Harry stp…
- Quoi Lydia? Qu’est-ce que tu veux?
Tandis que les époux devisaient, Alan en profita pour s’en aller. La discussion s’envenima entre Lydia et Harry. - Harry, je suis désolée. Je ne sais pas trop quoi te dire.
-Alors pourquoi parler?
-Parce qu’il va falloir qu’on le fasse à un moment donné.
-Ah oui? Sans blague?
-Ne rends pas les choses plus difficiles Harry s’il te plait.
-Je te demande pardon? Je rends les choses difficiles?
-Harry, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je…
-Qu’est-ce que tu voulais dire alors ?
-Je suis désolée.
-De quoi exactement? D’avoir embrassé quelqu’un d’autre sous mon toit? De m’avoir épousé alors que tu l’aimais? Il va falloir que tu choisisses Lydia.
-Je suis désolée que tu aies assisté à tout cela. Désolé que cela se soit produit. Mais je crois-moi Harry, je t’aime. Alan…
-Alan quoi ? Tu lui as menti pour ne pas le blesser. Laisse-moi rire.
-Non, je ne vous ai pas menti, c’est plus compliqué que cela Harry.
-Pourquoi m’avoir épousé alors si tu savais que tu aimais ton ami Lyd ? Pourquoi me faire ça, dit-il d’un ton désespéré.
-Parce que je ne m’en étais pas rendu compte bon sang. Je t’aimais toi Harry, je t’aime Harry sauf que, je ne sais pas. Alan a toujours fait partie de ma vie et… - Moi, je ne suis que l’imbécile qui n’a pas compris qu’il n’avait pas sa place entre vous.
-Non, tu es l’homme avec qui je veux faire ma vie Harry. L’homme que j’ai épousé. Pas un imbécile. Arrête s’il te plait.
-Et Alan ? Celui que tu aimes ?
-Harry…
-Quoi, aurais-tu peur de la vérité ?
-Non, elle n’est pas aussi simple que tu le crois, cette vérité.
-Peu importe, cela ne me concerne plus Lydia.
-Qu’est-ce que cela veut dire, demanda-t-elle alarmée ?
-Que je m’installe à l’hôtel à partir de maintenant. En attendant que je prenne une décision.
-Une décision ? Qu’est-ce que tu veux dire Harry ? On peut trouver une solution. Donne-moi une chance de me racheter s’il te plait.
-Commence par savoir ce que tu veux, qui tu veux serait plus judicieux.
-Je suis ta femme, je crois que j’ai déjà fait mon choix.
-C’était avant qu’Alan cessât de jouer au con et de te dire qu’il t’aimait. Aujourd’hui, le paysage a changé. Tu as d’autres décisions à prendre. Au revoir Lydia.
-Harry, pas si vite je t’en prie.
-N’essaie pas de me retenir ma chère. Je m’en vais. Lundi matin, je viendrai prendre quelques affaires lorsque tu seras au travail.
Harry s’en alla sans laisser à Lydia le temps de répliquer.