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Le voyage

Temps de lecture : 2 minutes

Mis à jour le 9 décembre 2021 à 14h46

Aline était très excitée à l’idée de prendre l’avion. Caroline avait proposé de les accompagner. Pour ne pas être en reste, Stanley, le fiancé de Caroline en profita aussi pour prendre des vacances. Ce voyage fut donc une véritable partie de plaisir pour Aline alors que Lydia souffrait le martyr. Pour Hans aussi, ce voyage fut un véritable supplice. Il ne se doutait pas qu’Alan était un redoutable rival. Lydia lui avait assuré qu’il n’y avait plus rien entre eux mais il ne pouvait s’empêcher d’être assailli par des suspicions de toutes sortes. Lydia lui promit de le tenir au courant de tout pour le calmer un peu. Au lieu de séjourner à l’hôtel comme prévu, le petit groupe établit ses quartiers dans l’appartement d’un frère de Stanley qui était parti ailleurs avec sa famille. Ils avaient donc la maison pour eux tout seuls et tout le monde la trouva confortable et agréable.

Lydia avait promis à Alan de le joindre une fois qu’ils auraient défait leurs malles. Lydia ne cessait de réfléchir et de ressasser des idées noires alors qu’elle attendait Alan. D’un côté, elle aurait souhaité qu’Aline soit la fille d’Alan. Elle aurait donc un précieux souvenir de l’homme qu’elle aimait. D’autre part, elle aurait préféré qu’elle soit celle d’Harry. Ainsi, elle n’aurait pas à la partager et réparerait d’une certaine manière ses torts envers son défunt mari. Cependant, elle savait qu’il y avait peu de chances qu’elle soit d’Harry vu les preuves indirectes qu’elle avait déjà eues. Lorsqu’Alan arriva, Lydia ne put s’empêcher d’être contente de le voir. Après tout, ils avaient été de très bons amis, se dit-elle.

-Bonsoir Alan, lui dit-elle simplement.
-Bonsoir Lyd, répondit-il usant ce surnom qu’il lui avait trouvé depuis l’enfance.
-Ça fait longtemps que tu ne m’appelles plus comme ça.
-Je sais. En te voyant, je ne sais pas pourquoi j’ai voulu reprendre mes bonnes habitudes. Excuse-moi si je t’ai dérangé.
-Non, au contraire. Je me disais justement que nous étions de bons amis dans le temps et que ce n’était pas nécessaire qu’on reste en froid.
-De bons amis seulement ? dit-il en souriant d’un air moqueur.
-De très bons amis, concéda Lydia en souriant.
-Nous avons été plus que ça Lyd. Tu as toujours été la personne qui me complétait. Cela nous arrivait tellement souvent de penser ou de parler en même temps. Tu te souviens ?
-Et comment ? Ta mère nous appelait les jumeaux.
-Même à distance, il nous arrivait de réagir de la même manière face à un évènement.
-Oui cette époque était merveilleuse.
-Peut-être la plus belle de mon existence. Tu as toujours été le plus beau cadeau de ma vie Lyd.
-Alan…
-Je te le dis sans arrière-pensée Lydia.
-Bien… Si nous parlions d’autre chose ? A quelle heure doit-on arriver au centre ?
-Disons 9h. Tu y arriveras seule? Je sais que tu ne connais pas vraiment l’itinéraire.
-On ira en taxi. Au besoin, je demanderai de l’aide à Caro.
-Parfait. Il faut qu’on fasse une sortie à trois avant ton retour. Caro, toi et moi. Comme au bon vieux temps. Qu’en dis-tu ?
-Pas de problèmes. J’en parlerai à Caro. A demain Alan, dit Lydia en se levant.

Alan ouvrit la porte et se retrouva face à Hans qui se tenait là avec une mallette.

-Hans, qu’est-ce que tu fais là ?, s’exclama Lydia.
-Je ne pouvais pas attendre une semaine avant de te voir Lydia.
-C’est une belle surprise en tout cas. Je suppose que Caroline t’a donné l’adresse ?
-Oui mais elle ne savait pas quand je viendrais.
-Quoiqu’il en soit, elle n’a pas vendu la mèche.
-Je l’ai soudoyée, répondit-il en souriant. Je suis venu pour te rappeler que je t’aimais et aussi te serrer dans mes bras.

Joignant le geste à la parole, Hans la prit dans ses bras et l’embrassa. Alan s’en alla sans commentaires.

À propos de Vanessa Dalzon

Je suis Vanessa Dalzon, journaliste ayant fait des études en Droit. Auteure.

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