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Surprise

Temps de lecture : 3 minutes

Mis à jour le 16 septembre 2021 à 19h58

Lydia se tenait à la fenêtre de sa maison. Cette maison qu’Harry lui avait trouvée et dans laquelle il n’a vécu qu’une nuit. Harry, pensa-t-elle, il lui manquait toujours. Cela faisait pourtant trois ans qu’il était mort. Lydia trainait encore pourtant son sentiment de culpabilité. Même si elle s’était sortie de sa léthargie, elle ne s’était pas vraiment remise de sa mort. Certes, elle s’était reprise en main, s’est trouvé un boulot et travaillait d’arrache-pied mais elle ressentait toujours ce pincement de cœur en pensant à son époux défunt. Une petite voix la tira de ses réflexions.

-Maman, maman, criait Aline à tue-tête.
-Oui ma chérie, lui répondit Lydia en souriant.
-Pourquoi tu restes debout comme ça ?
-Je réfléchissais.
-Réfléchissais, répéta Aline péniblement, certains mots lui étant encore difficiles à prononcer.
-Oui Aline, cela veut dire penser à quelque chose très fort.
-Ah, tu pensais à ma fête, répondit Aline ingénument.
-Tu ne penses qu’à ça toi, répliqua Lydia éludant la question.
-Oui, tu m’as dit après ma fête, je pourrai aller à l’école.
-Oui ma chérie. Tu auras trois ans et dans quelque temps tu iras à l’école.
-Est-ce que tu viendras avec moi ?

L’arrivée de Caroline évita à Lydia de répondre à la question. Caroline avait toujours la clé de la maison et venait rendre visite à Lydia et à Aline qui était sa filleule assez souvent.
-J’oublie toujours que cette maison t’appartient autant qu’à moi, lui dit Lydia en plaisantant tandis qu’Aline sautait dans ses bras.
-Il faut bien que quelqu’un vienne ici te rappeler de temps en temps de cesser de te conduire en ermite ma vieille.
-C’est qui l’ermite petite peste ?
-Oh personne. Même si cela fait trois ans que j’essaie de te sortir de cette maison. Tu refuses toujours.
-Je vais travailler, je vais à l’église. Je fais des courses. Je sors de chez moi.
-Bien sûr ermite. Tu appelles « ça » sortir ?
-Chipie, lui dit Lydia tout en lui tirant les oreilles et éviter de répondre à la question. Caroline se vengea en lui lançant un oreiller tandis qu’Aline riait aux éclats. Les deux adultes se joignirent à l’hilarité de la petite fille. Quelques minutes plus tard, Caroline envoya Aline chercher sa poupée. Elle savait qu’elle prendrait un certain temps et elles auraient tout le loisir de discuter.

-Lydia, Violette est morte depuis deux jours. Je ne l’ai appris que ce matin.
-Quoi ? (Violette était la tante d’Alan. Ce dernier l’aimait comme sa mère.)
-Oui, j’ai été surprise comme toi. Elle avait une simple fièvre puis elle est morte.
-Mon Dieu !!! Les Marcellus doivent être effondrés.
-J’imagine. Il faut qu’on aille les voir d’ailleurs.
-Oui je suis d’accord. On peut y aller demain soir. Aline sera chez ses amis à une fête.
-Okay mais je te préviens, Alan sera là. Il doit rentrer demain matin.
-Ah ?
-Quoi Ah ?
-Rien du tout.
-Je n’ai jamais compris ce qui s’était passé entre vous. Depuis la mort d’Harry, vous êtes en froid alors qu’il était venu te soutenir. Tu m’expliqueras un jour Lyd ?
-Euh…
-Bien sûr. Motus et bouche cousue des deux côtés n’est-ce pas.
-Je suis désolée Caro mais…
-Ça va, j’ai fini par me faire à l’idée. J’attendrai que tu me fasses suffisamment confiance pour m’en parler.
-Je te fais confiance Caroline et tu le sais ne dis pas ça stp mais Alan…
-…Est sacré, je sais. Je dois m’en aller. Passe me prendre demain, dit Caroline en se levant.
-Et au fait, lui dit Lydia, tu ne lui parles pas d’Aline stp.
-Pardon ? Il n’est pas au courant ?
-Je ne crois pas. Même les parents d’Harry ne sont pas au courant. Et les Marcellus n’ont jamais connu Aline.
-Des décisions que je n’ai jamais comprises. Et Je commence à me poser de sérieuses questions Lydia.
-Je sais Caro.
-Hm hm… Quoiqu’il en soit à demain.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Le lendemain, Lydia emmena sa fille chez ses amies puis se dirigea chez Caroline. Une demi-heure plus tard, elles étaient chez les Marcellus où toute la famille était déjà réunie. Tout le monde les accueillit chaleureusement puisqu’elles étaient connues de tous. Certains se demandaient pourquoi Lydia avait coupé les ponts avec eux tandis que les autres gardaient le silence. Alors qu’ils discutaient, Alan apparut au salon un verre à la main et Lydia crut que son cœur allait sortir de sa poitrine mais le choc fut encore plus rude quand elle vit Marina arriver d’un pas pesant car elle était enceinte jusqu’aux yeux.

À propos de Vanessa Dalzon

Je suis Vanessa Dalzon, journaliste ayant fait des études en Droit. Auteure.

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