-En me réveillant le lendemain, j’avais reçu un tas de sms de Cahen. Il était apparemment déjà sous mon charme et ceci jouait pleinement en ma faveur. Tout ce qu’il me fallait était de laisser Sam me voir avec lui et le tour serait joué. Mais malgré mon plan, je doutais toujours de lui. Je n’arrivais pas à lui faire confiance. Je sentais qu’il me cachait quelque chose d’important. Je persistais à croire qu’il était peut-être un kidnappeur mais je voulais quand même lui laisser la chance de gagner ma confiance.
Après beaucoup d’insistance, j’ai consenti à lui laisser l’adresse de mon bureau. Aussitôt fait, j’ai reçu un énorme bouquet de roses rouges, mes préférées. Monsieur était peut-être magicien parce qu’il arrivait à chaque fois à deviner mes préférences. On le répète toujours: les magiciens ont plus d’un tour dans leurs sacs. Certes, je suis du genre à croquer la vie à pleine dents mais je redoutais aussi les mauvaises surprises.
-J’étais déjà prêt à décrocher la lune pour elle. J’étais trop longtemps enfermé dans une relation morne et courtiser m’avait manqué. On avait commencé à se voir souvent. On était devenus proches et je ne ratais jamais l’occasion de la chérir, la gâter. Je n’hésitais jamais à la parer de bijoux. Je l’emmenais dans les restaurants les plus classes de la ville. Contrairement à ma femme, elle était ouverte, affectueuse et adorait ma compagnie. On pouvait passer des heures à parler sans jamais s’ennuyer. J’avais l’impression de pouvoir tout lui dire. Aussi, j’avais l’impression de compter à ses yeux, d’être son monde, son univers. On était rapidement devenus meilleurs amis.
J’avais fini par lui avouer que j’étais marié et père de deux charmantes filles, Gisèle et Kimberly. À mon grand étonnement, elle ne m’avait fait aucune scène, elle donnait l’impression de l’avoir toujours su. J’avais peur au début mais au fil du temps j’avais compris qu’elle avait simplement accepté d’être ma maîtresse. Elle avait fini par rompre avec son Sam qui n’avait jamais su comment la traiter.
Je n’ai pas promis à Freda de divorcer de mon épouse. Je n’aurais pas pu lui faire croire à un pareil mensonge. J’aimais sincèrement et profondément ces deux femmes, une situation que j’aurais juré impossible avant de la rencontrer. Je n’imaginais pas ma vie sans l’une d’entre elles. Ma femme n’allait jamais comprendre ce que je ressens, encore moins accepter cette histoire. Il fallait absolument que je la laisse en dehors de tout cela.
Freda était une maîtresse parfaite. Elle ne cherchait pas les embrouilles avec ma femme, elle connaissait sa place et son importance pour moi aussi bien que celle de mon épouse. Elle ne téléphonait, ni ne textait aux heures à risque. Elle ne venait pas chez moi par respect pour le toit conjugal. Elle me laissait du temps et de l’espace pour m’occuper de mes enfants, ne me faisait pas de scènes quand je ne pouvais pas respecter nos rendez-vous. Elle se contentait du temps que je lui accordais et ne demandait jamais plus. Elle ne faisait pas de dépenses folles ni excessives.
Sans m’en rendre compte, je lui donnais ce qu’elle ne demandait pas. Je ne pouvais pas passer une journée sans entendre sa voix, la voir, la tenir dans mes bras. Je passais moins de temps à la maison et mon foyer était plus heureux ainsi car je n’avais pas de temps pour les disputes familiales inutiles et dévastatrices. Chacun assurait son rôle à la maison, faisait son devoir, accomplissait ses tâches au moment où il le fallait. Le toit familial était devenu tranquille et tout y allait pour le mieux. Mes chiffres d’affaires caracolaient. La discipline n’assure toujours pas la réussite, l’envie de vivre oui. C’est ce que m’apportait Freda: le chamboulement et l’envie de sortir chaque matin, de me battre.
Ne parlons pas de ses prouesses sexuelles ! Bondye sel ki konnen kisa fanm sa gen nan ren l. Ses gouyad étaient tout simplement divins. Je prenais plaisir à me perdre dans son jardin, à m’abreuver à sa source d’eau tiède et salée. Aaaaahhh, elle savait comment me dompter ma Freda ! Il n’y a pas une seule position du kamasootra que nous n’ayons pas essayé, il n’existe pas un endroit que nous avons fréquenté qui n’a pas connu les soupirs, les murmures et les cris étouffés de nos ébats. J’avais, à chaque fois qu’elle sortait diner avec moi et qu’elle se penchait sur la table au cours de la soirée pour m‘informer qu’elle ne portait pas de sous-vêtements et parfois m’intimait l’ordre de la suivre aux toilettes pour vérifier la véracité de ses propos, ce sourire d’adolescents qui me rajeunissait. Nos corps, dans les moindres détails, s’épousaient parfaitement. J’adorais la serrer dans mes bras, je sentais à chaque fois que sa place était là et nulle part d’autre. Rien que l’imaginer dans les bras d’un autre homme me rendait malade. J’avais fait d’elle ma possession. Elle ne pouvait être qu’à moi et à personne d’autre.
Parallèlement, Claire était tellement heureuse de ne pas me voir à la maison trop souvent qu’elle n’imaginait même pas la raison de mes absences et retards répétitifs. Elle les avait sûrement liés à mon travail et ce n’était pas moi qui allais lui dire le contraire si jamais elle le demandait.