Alan et Lydia essayaient de rattraper les trois années passées l’un loin de l’autre. Entre sorties, séances de cinéma, virées entre copains, Alan voyait à peine d’autres personnes alors que Lydia négligeait complètement Harry. Ce dernier était en rogne et Lydia estimait qu’il avait raison et se promit de se faire pardonner, au départ d’Alan. Pour l’instant, elle voulait profiter de son ami au maximum. Ce jour-là, ils étaient chez Lydia. Ils jouaient aux cartes, installés sur le lit de Lydia. Au beau milieu de la partie, Alan laissa de côté les cartes pour regarder Lydia.
-Serais-tu en train de tricher Alan ? demanda-t-elle
-Simplement parce que je te regarde ?
-Oui, tu essaies de m’amadouer pour gagner. Ce ne serait pas la première fois, ajouta-t-elle moqueuse.
-Hé, petite menteuse, je n’ai jamais triché aux cartes.
Ce faisant, il attrapa un oreiller et le lui lança. Lydia répliqua et ils passèrent plusieurs minutes à se poursuivre ainsi. Après des temps de fous rires, Alan se mit à regarder Lydia de nouveau.
-Alan, qu’est-ce qui se passe ?
-Je me dis que tout cela va me manquer.
-A moi aussi. On en profitera à chaque fois qu’on aura le temps de se voir.
-Non, c’est faux.
-Pourquoi ? Tu ne reviendras plus au pays ?
-Là n’est pas la question. Une fois que tu seras mariée, je n’aurai plus la même place dans ta vie.
-Quelle idée ! En quoi être mariée m’empêchera d’être ton amie ?
-Bah, certaines choses vont changer forcément.
-Notre lien d’amitié est trop fort pour qu’il soit détruit Alan.
-Je l’espère Lydia.
-A moins que tu veuilles te retirer du navire ? demanda-t-elle soupçonneuse tout à coup.
-Mais non petite folle, où as-tu été chercher cette idée ?
Et il se mit à la chatouiller. Lydia tomba à la renverse sur le lit. C’est cette scène qu’Harry surprit en entrant dans la chambre de Lydia. Il y resta une bonne dizaine de minutes, Lydia et Alan ne le remarquèrent même pas jusqu’à ce qu’il élève la voix.
-Je comprends mieux le dicton « entre amis, tout est permis, Lydia », dit-il en tournant le dos.
-Alan, dit Lydia.
Puis se rattrapant, elle cria : « Harry, attends ! «
-Pas la peine d’ajouter quoi que ce soit Lydia, ton lapsus montre clairement ce que ton cœur veut exprimer. Je vous laisse « entre amis ».