Chérie, ton premier baiser a complètement changé ma personne. Ta douce bouche, sucrée comme le miel et ta chaude langue comme l’odeur du café me hantent encore. Et depuis, je ne cesse de lécher, de temps en temps, mes lèvres dans l’idée de continuer à savourer éternellement tes baisers.
Je me demande que serait mon avenir en amour sans tes baisers glacés, sans ta présence dans ma vie. Ces jours où comme des flambes, ils illuminent mon visage, se répandent dans mon cœur et faisant de rififi. Nous enlisons la plus belle des aventures. Certains diraient des aventures à l’eau de rose mais Dieu seul sait que ton cœur m’appartient et le mien n’a nulle maîtresse que toi.
Sache que depuis, j’ai fait un vœu: celui de ne plus goûter la bouche des autres filles. La tienne me suffit et me suffira toujours.
Tu es arrivée dans ma vie pour éclipser mes envies et rêves d’écrivain. Tu m’as fait peintre. Je dessine ta nudité dans ma main, tes yeux dans mon coeur. Ton corps accroche dans ma gorge. Je touche tes seins. Tu m’as appris le secret de la mer.
Mon amour, je t’aime éternellement! Tu rentres dans ma vie avec ton comportement prototype qui dérange mon âme. Tout mon être. Tu n’étais pas née pour être une amante, voire une épouse. Viens! Dérange-moi, apporte, je t’en prie, du désordre dans ma vie. Transforme la en une vie de bohème.
Oui…Tu es arrivée dans ma vie pour éclipser mes envies et rêves d’écrivain. Tu as fait de moi, un rêveur. Je rêve de tes pas déroutés m’ accrochant comme un jour qui refuse sa peine, qui ne veut pas s’effacer, se collant dans ma voix. Je rêve de tes fesses qui me brûlent les yeux. Elles sont faites pour être admirées et contemplées. Elles devraient apaiser nos soifs.
Non… elles ne sont pas faites pour que des habits les recouvrent. Ils t’enlaidiront mon amour. Dans mes rêves, mon imagination, tu prends les formes dont ma plume et mon pinceau ne perceraient jamais le génie. Les contours de ta perfection ne se reveleraient peut-être jamais à la patience du plus doué des peintres ou du plus talentueux des auteurs.
Alors oui… tu es arrivée dans ma vie et tu as eclipsé mes envies et rêves d’écrivain. Tu m’as fait peintre rêveur. J’ai appris à dessiner ton sourire dans ma main gauche, puis t’offrir ma première folie, nommer ton corps le huitième jour de la semaine. Grâce à toi, j’ai appris à apprivoiser l’extase des mains comme on caresse la tête du divin.
Mais rapidement, je rerombe dans les travers de l’humain. L’impatience d’en finir pour un renouveau aux essoufflements revigorés. Telle l’insatiabilité du dirigeant profitant du chaos du sens pour se renouveler, mes sens mis en chaos par les vices de mon imagination et la douceur de mes mains cherchaient non sans douleurs les accrocs d’une vigueur renouvelée.
Tu rentres… malgré tout mon amour est en état de décrépitude.
Feguerson Thermidor